Un petit vol sur simulateur fait toujours du bien. Malgré ce qu'on peut croire, un simulateur de vol peut être quelque chose de très réaliste, essentiellement pour les gros avions.
Pourquoi un simulateur de vol est plus réaliste pour les avions de lignes que les petits avions ? Et bien pour la simple raison que les avions de ligne volent selon des procédures bien particulières :
Deux points importants, qui rendent le vol sur simulateur, réel pour les avions de ligne:
- Les avions de ligne volent souvent en vol IFR (aux instruments) => Pilote automatique autant que possible, c'est à dire que le pilote doit surtout très bien connaitre les instruments qu'il a à bord. Il doit aussi connaitre les règles de l'air, mais ça, ça ne s'apprend pas en l'air mais bien au sol, donc accessible à tous.
(toutes les règles d'aviation sont ici : http://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/ ). Donc son pilotage n'est pas un ensemble de va et vient sur le manche, pour équilibrer l'avion, mais bien une panoplie d'activation d'instruments au bon moment, pour que les instruments amènent l'avion là où le pilote veut qu'il aille. Les instruments ne réfléchissent pas à la place du pilote, c'est à ce dernier de choisir la bonne altitude, le bon cap, la bonne pente, exécuter les bonnes procédures au bon moment, le pilote automatique lui, se contente de faire les choses que le pilote lui dit de faire.
- On pourrait se dire que la grande différence est que quand l'avion tourne on aurait tendance à tomber vers le coté où il se penche... il n'en est rien ! De façon générale, n'avez vous jamais remarqué que pendant un virage dans un avion de ligne, si vous avez un verre d'eau posé sur la tablette, il n'arrivera rien au niveau de l'eau dans le verre ? Or quand vous regardez à l'extérieur, vous voyez bien que l'avion a une inclinaison importante par rapport à l'horizontale.
Cette chose s'explique : C'est plus ou moins ce qu'on appelle la force centrifuge dans le langage courant. Quand nous sommes dans une voiture, et qu'on tourne à droite (brusquement) nous sommes comme plaqués à gauche. Et bien dans un avion c'est pareil, à la différence que l'avion, pour tourner, se penche du coté vers lequel il tourne. On est toujours plaqué du coté opposé au virage, sauf que dans le cas d'un avion, du fait de son inclinaison, cela correspond au fond de l'avion. Voila pourquoi en virage, on ne tombe pas du coté vers lequel il vire, mais on reste bien sagement sur place (comme le verre d'eau) comme si de rien n'était. Comme si on était sur une chaise devant son bureau ou devant son PC en fait.
Pour aller plus loin, cette force qui nous plaque vers le bas augmente si l'inclinaison de l'avion augmente : plus il est incliné, plus on est plaqué contre notre siège. On peut très bien le sentir sur un petit avion, en inclinant beaucoup l'avion, mais les avions ne ligne ne doivent pas dépasser une certaine inclinaison justement pour ne pas que les passagers ressentent cette sensation : ça leur ferait peur de se sentir plaqué contre leur siège à 33000 pieds (10000m) du sol. Donc tout est fait pour que tout le monde se sente comme à la maison.
Voila les deux points qui rendent les vols sur simulateur des vols très réalistes pour les avions de ligne. Vous aurez deviné que notre vol sera d'autant plus réaliste que l'avion qu'on choisira, contiendra tous les instruments de vol d'un vrai avion de ligne (ça c'est pas très compliqué à simuler).
Reste le détail du décor ... quelqu'un qui vole juste pour voir le paysage en dessous, n'aimera pas longtemps l'avion !
Un vrai cockpit de A320
En haut, les boutons pour le pilote automatique.
Un cockpit de A320 d'un des plus réalistes A320 de simulateur,
Inutile de vous dire que tous les instruments figurent, et en état de marche...
A Flight Simulateur s'ajoute la possibilité de voler en réseau !
Oui, quand on en a ras le bol de voler selon les procédures bien établies (qu'on a mis du temps à étudier seul apprendre) sans personne pour nous engueuler quand on les respecte pas scrupuleusement, et bien c'est quelque peu frustrant parfois.
Pour résoudre ce problème, on peut voler en réseau , le vol en réseau apporte deux choses :
- Une "tour de contrôle" qui surveille ce que vous faites, vous donne une autorisation de décollage et atterrissage etc(ces autorisations s'appellent des clairances en jargon pilote) selon les règles d'aviation en vigueur. Le contrôleur est évidemment quelqu'un qui est chez lui, mais qui n'est pas en train de piloter virtuellement mais de contrôler virtuellement ceux qui volent virtuelement: il a un radar...
- La météo réelle de l'endroit où vous êtes (temperature, pluie, vents) apparait sur le simulateur.
(- Et d'autres pilotes sur le réseau, mais ça, c'est évident)
Soyons clairs, pour aller voler en réseau, il faut avoir déjà certaines connaissances solides en aviation, connaitre le langage radio et savoir lire les cartes aériennes au moins un peu (les vraies cartes, disponibles sur le site de SIA).
Il faut savoir que volent en réseau parfois des pilotes (vrais) qui veulent améliorer leur phraséologie (façon de parler à la radio avec une "tour") en anglais.
Voila, si on est passionné, qu'on a le temps de lire deux heures (ou trois) par semaine, des sites officiels d'aviation (SIA encore), qu'on apprend à lire des cartes, qu'on apprend les procédures, la phraséologie, on peut rendre tout le réalisme d'un vol en avion de ligne, sur simulateur. Attention, le contrôleur vous a au radar...
Il reste plus qu'à faire un vol !
samedi 4 octobre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire